Une incroyable douceur joyeuse se dégage du show Dries Van Noten. La finesse exquise des motifs - empruntés au pointillisme et à l'impressionnisme - habille des toilettes ultras féminines. Les fleurs se percutent, se fondent, les couleurs se défient, les voiles se juxtaposent, et en dépit de cette apparente anarchie, chaque look est incroyablement harmonieux. Le styliste semble être arrivé à la quintessence de son art : il parvient à mixer les influences tribales qui lui sont chères avec sa fascination pour les fleurs, tout en proposant un vestiaire citadin absolument portable.
Bohême d'un nouveau genre, laissant les extravagances de côté et la mièvrerie sur la route, le propos est fort, stylé, moderne. Les mousselines pastel, les satins fleuris, les tailles descendues et délicates se voient réchauffés par de multiples fourrures parfois naturelles, parfois dopées au rose acidulé. Sobrement chaussées de socquettes et de sandales ocres, noires ou chocolat, les silhouettes nonchalantes s'agrémentent de colliers oversize, seul véritable clin d'oeil à l'esthétique ethno-chic.
On peut dire alors que la fusion food (qui mélange de multiples influences afin de créer une nouvelle entité gustative) est à la cuisine ce que Dries Van Noten est à la mode : les deux réussissent à dépasser la citation, et à concevoir un tout qui illustre une entité de demain, sans frontières et novatrice.
©photo : Vogue
Par Lise Huret, le 28 février 2008
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mais n'oubie pas que la femme d'aujourd'hui est devenu plus en plus industriel et cherche plus top d'etre masculine que feminne