Parmi ses multiples créations, on remarque notamment la fabuleuse New York. D'inspiration empire, cette toilette en voiles de tulle diffuse une fraîcheur subtile. Entre déshabillé princier et fantasme girly, le modèle - placé sous le signe de l'Amérique - allie avec intelligence noeud de satin oversize et jupe de tulle arachnéenne, créant ainsi une jolie alchimie.
Plus glitter (avec son mini bustier rehaussé de brillants argent), la céleste Miami joue sur la dualité entre tulle diaphane et détails plus bruts, composant dès lors une toilette lunaire, audacieuse et néo-romantique.
Quant à London, elle se veut sublime et pragmatique en osant le 2 en 1. Elle se pare en effet d'un jupon amovible qui disparaîtra après les douze coups de minuit, pour laisser place à une micro robe en dentelle absolument délicieuse. Idéal pour sauter dans un avion au Bourget ou accompagner la noce jusqu'à l'aube... Si Max Chaoul a le chic pour matérialiser le concept de la mariée contemporaine sans lui ôter une once de magie, il est intéressant d'observer comment les protagonistes de la Haute Couture - réputés pour clôturer régulièrement leur show par une toilette nuptiale - envisagent la robe de mariage de 2009.
On note tout d'abord que cette saison, rares sont les défilés où le final accueille encore une toilette virginale. Pourpre chez Dior, absente de final chez Givenchy et Valentino, la robe de mariée n'est plus synonyme de climax de la collection. Pourtant, celle-ci n'a pas totalement disparu, bien au contraire : elle s'égrène tout au long de la présentation, se fondant aux côtés des robes de cocktails et autres tailleurs chics, gagnant ainsi en naturel et en portabilité.
Chez Valentino, c'est une ribambelle d'ensembles blanc tourterelle qui arpente le catwalk dès le début du show. Superbement chics, racés, intemporels et élégants, ces derniers préfèrent la sobriété aux fanfreluches, assurant à celles qui s'y glisseront une allure à faire pâlir Jacky Onassis.
En escarpins et voiles réglisses, la mariée d'Alexis Mabille n'a que faire des conventions, et cela lui va bien. En transgressant gentiment les codes, le jeune couturier parvient à insuffler une fraîcheur espiègle à une simplissime robe housse. Chez Elie Saab et Riccardo Tisci, c'est également au fil des passages - et non en fin de défilé - que les toilettes nuptiales se dévoilent.
Tel un Valentino venu d'Orient, Elie Saab conçoit chacune de ses créations avec un sens du glamour inégalé. Ses robes aux mousselines ultra light ravissent ainsi à la fois sens esthétique et notion classique de la beauté. Cependant, si le maître excelle dans l'art de l'élégance sculpturale, c'est sur l'une de ses toilettes les plus sobres qu'il faudra jeter son dévolu. Ce fourreau antique, drapé, faussement simple et rehaussé de quelques lys piqués dans le chignon pourrait s'avérer idéal.
Conceptuelle et furieusement moderne, la belle de chez Givenchy avance voilée, tout en assumant une robe plus citadine que nuptiale. L'accent est mis sur l'originalité de la matière, la double fonction de certains éléments et l'épure de l'ensemble... Enfin, il y a ceux chez qui les us et coutumes perdurent, où la mariée clôture la présentation et reflète à elle seule l'image de la maison. Elle n'est alors plus réellement destinée à être portée, et esquisse symboliquement les contours du concept de la griffe.
Chez Chanel - où Lagerfeld a livré l'une de ses collections haute couture les plus réussies - Freja Beha avance dans un ensemble pantalon irisé aux formes géométriques et épurées chères à la griffe. De son côté, le camélia oversize, conçu par Kamo, célèbre la fleur préférée de Coco...
Du côté du canal Saint Martin, Jean Paul Gaultier continue de jouer à l'enfant terrible en proposant une parure nuptiale qui conviendrait parfaitement à Dita Von Teese...
©photo : Max Chaoul & Style.com
Par Lise Huret, le 02 avril 2009
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J'adore notamment le fait que la seconde robe puisse se détacher pour la soirée, c'est si pratique !