Oubliées les tenues légèrement déjà vues de l'été 2012 : cette saison, le petit chouchou de Kate Moss renoue avec son excentricité légendaire par le biais de looks mille feuilles à l'allure théâtrale évoquant la dégaine du jeune Oliver Twist.
Entre chapeaux surdimensionnés en fourrure (conçus par le talentueux Stephen Jones), souliers rappellant ceux des pères pèlerins de Plymouth, accumulations de pièces dépareillées et pantalons feu de plancher, c'est en effet un dress code pour le moins azimuté que se constitue la vagabonde chic de Marc Jacobs.
Semblant avoir été piochées au sein du vestiaire de quelque élégante excentrique, les opulentes redingotes colorées recouvrent ainsi des jupes en cuir damassé surplombant des corsaires en satin, alors que les étoles oversize fermées par une large épingle à nourrice viennent réchauffer des robes boule longueur mi-mollet friandes d'imprimés tapisseries.
Dans le même temps, les motifs paisley se déclinent tous azimuts, les jupes droites, écharpes et autres vestes à col Claudine se tricotent en laine guirlande, tandis que les robes se gonflent aux hanches et se cintrent haut sur la taille (évoquant ainsi l'esthétique westwoodienne).
Face à cette débauche de volumes oversize et de textures hétéroclites, on imagine mal comment les clientes Marc Jacobs pourront éviter de se transformer en épouvantail victorien... à moins bien sûr d'accepter de consommer cette collection avec parcimonie.
Portés en solo, les manteaux à étole intégrée (ou en fourrure brodée de carreaux iridescents), robes pile dans la grammaire Marc Jacobs et autres vestes bi-matières devraient en effet pouvoir trouver leur place au sein des dressings hivernaux. Sans parler des chaussures "Pilgrim" arborant cuir d'autruche et boucles à strass, qui ne manqueront pas de trouver preneuses au coeur de l'intelligentsia fashion. De quoi répondre somme toute assez facilement à la question posée par la bande-son du défilé*..
* "Who Will Buy" - Comédie musicale "Oliver"
Par Lise Huret, le 14 février 2012
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En fait, regarder les collections New-Yorkaises c?est un peu s?amuser à jouer au jeu des références. A croire que pour renouveler la machine, il faut copier s?inspirer d?autres designers. Malheureusement, comme souvent, les références sont trop visibles et on bascule vers l?excentricité pour combler ce qu?il manque : une vision.
Apres Prada, Marc a donc décidé d?aller regarder du côté des designers japonais. En l?occurrence, Junya Watanabe. Je ne dirais pas que les boots à boucle me rappellent les mocassins Prada et que je perçois quelques réminiscences de Galliano, ça serait faire preuve de mauvaise foi.
L?inspiration ici est Anna Piaggi et les couleurs survitaminée et le stylisme « déglingué » sont censées nous rappeler qu?on est ici chez Marc Jacobs?Pas assez visiblement.
Heureusement que chez Marc by Marc, il n?a pas besoin de surjouer pour prouver son talent.