Et si comme souvent, celui dont l'imagination semble intarissable en fit un peu trop en surchargeant les 78 silhouettes de son show, le résultat final ne s'en avère pas moins saisissant. Rendant hommage aussi bien à l'Écosse des Highlands qu'à une Marie Stuart fantasmée et à la Gabrielle Chanel "époque duc de Westminster", Karl Lagerfeld nous livre en effet une succession de pièces aussi chaleureuses que romantico grunge. Des pièces qui, une fois dépareillées, ne devraient pas manquer de séduire rédactrices de mode, acheteurs et clientes de la griffe... On pense notamment aux manteaux et vestes taillées dans un tweed de cachemire ayant ouvert le show (qui se révèlent aussi élégants que moelleux), aux cardigans vert mousse ou encore aux très actuels mix and match de tartans. Sans parler des épingles à nourrice, collants à micro losanges, motifs argyle, souliers plats et autres bijoux rococo, qui confèrent une pertinente dimension "punko-westwoodienne" à ces belles semblant échappées de la série "Les Tudors"...
Et si les digressions historiques du show détournent parfois les modèles de leurs ambitions prêt-à-porter en les transformant en costumes d'époque à peine revisités (voir ici, ici et là), certaines pièces ne manquent cependant pas de fashion appeal, à l'instar des kilts façon jupe à godets, des blazers - un brin trop grands - en tartan à revers satinés, de la robe longue robe nude au corsage plissé ou encore des ensembles maille duveteuse/jupette lingerie à la douceur girly addictive... On note enfin que si les petits sacs matelassés version aumônière accompagnant bon nombre de silhouettes raviront certainement les Poppy Delevingne, Joana Preiss, Anna Mouglalis, Caroline Sieber et autres "it" girls ayant fait le déplacement au palais de Linlithgow, le cas des boots fourrées reste quant à lui en suspens...
Par Lise Huret, le 06 décembre 2012
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