L'héroïne de Pretty Woman n'est pourtant pas de celles qui se laissent facilement griser par les lumières de la fashion sphère : à 47 ans, elle restait jusqu'ici "vierge" de tout contrat avec le monde de la mode. Un cas rare, tant les belles du star-system ont pris l'habitude de jouer les mannequins...
Proposant une image accessible et galvanisante de la femme Givenchy, entre parti pris esthétique à l'opposé des publicités l'Oréal dont Julia Roberts est l'égérie, look masculin - à des années lumière du glamour hollywoodien - seyant à merveille à l'intéressée, légères rides non gommées par Photoshop et absence de son fameux sourire bankable, les clichés se révèlent aussi inspirants que fédérateurs. Sans parler de la brillante idée d'associer l'image de la griffe à celle d'une actrice qui façonna une bonne partie de l'imaginaire de la génération Y... Difficile en effet de ne pas ressentir une douce complicité envers cette escort girl qui insuffla une dimension mythique à la notion de shopping, cette étudiante intrépide qui nous fit regarder autrement notre professeur de fac, cette mère célibataire délicieusement vulgaire et terriblement attachante qui rendit presque acceptable la mini jupe ultra moulante, cette photographe sublime et ambiguë qui parvint à séduire Jude Law ou encore cette quadra aux cheveux striés de blanc en prise avec un mariage qui bat de l'aile et une mère toxique.
Et tant pis si Julia Roberts arbore régulièrement des aisselles non épilées, si elle déçoit régulièrement sur les tapis rouges ou si elle s'est forgée une réputation de harpie au sein du monde du cinéma : l'aura unique, le naturel confondant et la filmographie mythique de cette sublime rousse en font une égérie de choix pour la maison parisienne...
Par Lise Huret, le 11 décembre 2014
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