Agacements chroniques : florilèges #2
Si j'adopte généralement une attitude bienveillante lorsque j'observe le monde de la mode et des réseaux sociaux, il arrive parfois que mon esprit critique se rebelle et m'autorise à exprimer ouvertement ma lassitude face aux joyeuses inepties et autres travers inhérents à ce milieu. Florilèges - arbitraires et totalement partiaux - des petites choses qui m'ont récemment agacée…
Les gens qui regardent leur téléphone en marchant, participant ainsi à l'égocentrisation grandissante de la société (voir ici).Les fausses fourrures dont la teinte évoque les déjections d'un pigeon contrarié (voir ici).
Les mères qui capitalisent sur la mignonnerie de leurs enfants sans se soucier des conséquences (voir ici).
Les semelles plateaux alourdissant la démarche (Roger Vivier).
Les sacs incitant à emporter au bureau la moitié du contenu de sa maison (voir ici).
Les pyjamas d'extérieur portés exactement comme des pyjamas d'intérieur (voir ici).
Les pieds posés sur le siège d'un futur client (voir ici).
Le paradoxe entre la froideur du marbre sous des fesses nues et une expression réjouie évoquant un bonheur intense (voir ici).
Le snobisme du laid (Balenciaga, Jacquemus).
La virgule Nike sur les Boston de chez Birkenstock (voir ici).
Les champions de surf qui s'essaient au placement de produits (voir ici).
S'autoriser à manger de la nourriture très grasse sur des draps blancs (sans se soucier des potentielles taches indélébiles), sous prétexte que l'on est à l'hôtel (voir ici).
Les évidences présentées comme des découvertes (voir ici).
Les souliers entièrement recouverts de jean (Dries Van Noten).
La capacité de Miuccia Prada à toujours renouveller le désir (voir ici).
L'enthousiasme débordant et la joie communicative d'Ella Emhoff (voir ici).
Les photos d'allaitement lorsque l'enfant est capable de marcher (voir ici).
Les boucles d'oreilles faisant souffrir par procuration (voir ici).
Les bérets évoquant le côté obscur des années 90.
Le manque de subtilité du logo Chanel (voir ici).
Le manque de subtilité des accessoires Chanel (voir ici).
Les instagrameuses développant la même esthétique, les mêmes gimmicks (voir ici et là).
La version mules des New Balance x Miu Miu (voir ici).
Le faux naturel (voir ici et là).
Le yoga utilisé comme outil marketing (voir ici).
Le jean donnant l'impression d'avoir dû s'échapper en catastrophe des WC (voir ici).
Le filet de pied rouge évoquant un filet à provision garni d'un poulet frais (voir ici).
Le bandana noué à la taille (voir ici). J'ai beau faire des efforts, je ne comprends décidément pas l'intérêt stylistique de ce nouveau gimmick…
La recrudescence des sacs monogrammés (voir ici).
Les accessoires en peau lainée manquant de générosité (voir ici).
Les coloris et motifs semblant avoir été pensés pour abaisser le potentiel de séduction de celle qui les porte (Roseanna).
Le manque de subtilité, encore et toujours (voir ici).
Les sous-entendus graveleux de JW Anderson chez Loewe (voir ici).
Les mimiques évoquant un ennui abyssal (voir ici).
Les posts sponsorisés manquant cruellement d'imagination (voir ici).
Les boutons inutiles (voir ici).
Les photos qui, en dépit d'avoir été créées par l'IA, me font sourire (voir ici).
Le besoin irrépressible de se faire photographier devant des mets caloriques (voir ici).
Par Lise Huret, le 06 novembre 2024
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