Ma garde-robe portugaise

Les sandales

J'ai beau aimer les nouvelles versions des méduses, adorer la rusticité délicate de certaines K.Jacques et apprécier les variations autour des tongs en cuir, force est de constater - après moult essais et désillusions - que ces modèles sont incompatibles avec mon style de vie… et mon style tout court.

Les sandales que je porte de mai à octobre (voire novembre) doivent en effet respecter les critères suivants :
Elles doivent pouvoir s'enlever très facilement lorsque j'arrive sur la plage : je veux pouvoir me retrouver pieds nus sur le sable d'un coup de talons et courir soit après mon fils, soit vers l'eau.
Leur semelle doit suffisamment adhérer au sol pour ne pas glisser sur les pavés glissants des routes du village, mais aussi pour accrocher la terre sableuse des sentiers bordant notre maison.
Elles doivent être assez épaisses pour ancrer ma silhouette dans le sol et pour contrebalancer l'absence de finesse de mes mollets, qui ont tendance à gonfler.

Or, les Arizona de chez Birkenstock sont les seules à mes yeux à cocher toutes les cases. Cet été, j'ai testé la version Big Buckle : si leurs semelles teintées, qui se décolorent assez vite, m'ont un peu déçue, l'effet des boucles dorées sur mes looks casual m'a vraiment séduite. Malgré leurs défauts - usure rapide si on les porte tous les jours et qualité en baisse selon moi - elles restent incontournables et je sais que je continuerai à les porter encore longtemps.

Les robes

On a beau souvent me prendre pour un garçon manqué, il se trouve que j'aime beaucoup porter des robes. Il faut juste que je trouve la bonne : celle au tombé juste, à la longueur idéale, et qui ne surjoue pas le style romantique. Ce sont souvent les robes-chemises, avec leur jupe qui s'évase généreusement, qui répondent le mieux à ces critères.

Oui mais voilà, avec un vent qui souffle régulièrement chez nous à plus de 70 km/h, porter sereinement une robe est pour moi mission impossible. Le souvenir de ma dernière escapade à l'épicerie, en robe-chemise et par grand vent, m'a d'ailleurs convaincue de mettre en pause mes élans de féminité : les habitués du bar du village ne s'attendaient sûrement pas à découvrir en avant-première ma nouvelle petite culotte…

Depuis, le moindre coup de vent me déclenche un léger PTSD. Afin de ne pas alimenter ce dernier, j'ai décidé de remiser dans mon coffre/purgatoire la quasi-totalité de mes robes. À suivre...

Le duo short/pull

Il a beau faire grincer des dents à chaque fois que je l'arbore sur Instagram, le duo short/pull reste ma tenue préférée de mai à fin octobre. Il faut dire que dans notre coin du Portugal, il peut faire très doux jusqu'à l'arrivée de l'hiver. Dans ce contexte, ce mix est idéal : j'aime en effet la sensation du vent vivifiant sur mes jambes nues et la chaleur ouateuse de la laine sur mon buste.

Le short s'avère en outre bien plus pragmatique que la jupe, que j'ai quasiment abandonné à cause de son manque d'adaptabilité à mon quotidien. En ce qui concerne les pulls, mes critères sont simples : ils doivent être doux et leur couleur doit me mettre de bonne humeur, tout en s'accordant à la couleur de mes baskets et de mes Birks (voir ici et là).

Pour compléter ce tandem, j'ai investi dans quelques tee-shirts blancs assez près du corps, parfaits pour se glisser sous les pulls. L'idée est que leur col dépasse légèrement de celui du pull afin d'injecter un peu de lumière à l'ensemble.

Timberland vs chaussures de marche

Ayant la chance de n'avoir qu'à ouvrir ma porte pour me retrouver sur un sentier côtier, je pars régulièrement me promener une bonne heure dans la nature. Or, si j'ai longtemps pensé que les chaussures de marche étaient indispensables pour éviter de me briser les os sur les nombreux éboulis, la cohabitation quotidienne avec mon modèle de chez Décathlon (très confortable, mais franchement laid) a fini par me déprimer : son style, trop sportswear à mon goût, ne cadrait pas avec mon idée du look "escapade à la Michela Meni".

J'ai donc fini par ressortir mes Timberland canadiennes, que j'ai aujourd'hui ré-adoptées. Il faut dire qu'elles accrochent bien le sol et que leur allure fonctionne parfaitement avec mes shorts en jean, mes grosses mailles et ma parka olive. Je leur adjoins une paire de chaussettes toute douce, montant sur le mollet sans se resserrer (je marque facilement, il me faut donc des chaussettes loose), et me voilà parée !

Coupe-vent

Vous l'aurez compris, chez nous, c'est le vent bien plus que le froid qui pose problème. Pour mes balades sur la plage ou dans les terres, il me faut donc un manteau léger mais couvrant, et surtout muni d'une vraie capuche. J'entends par là une capuche qui dépasse franchement du front pour envelopper tout le visage et le protéger vraiment. Rien de pire, en effet, que le sable qui vient vous fouetter le visage à chaque rafale…

Pour ma part, ce sont les modèles G-lab (voir ici et là) qui m'ont convaincue : alliant légèreté, détails bien pensés et volumes pragmatiques, ceux-ci cochent toutes mes cases

Mes jeans

Lorsque je ne suis pas en short, je suis en jean. En jean large et/ou légèrement barrel. Des jeans qui se posent sur les hanches et qui, 99 % du temps, sont totalement dépourvus d'élasthanne. Ces jeans sont devenus ma seconde peau, tant j'ai tendance à les oublier une fois enfilés. Robustes et - à mes yeux - très bien coupés, ils possèdent une versatilité qui s'intègre à merveille à mon style de vie (voir ici, ici et là).

Ils fonctionnent en effet aussi bien pour s'asseoir en tailleur sur la plage que pour braver la rugosité d'un banc en bois d'un restaurant en plein air ou pour se percher sur le tabouret d'un bar branché. Ils sont ma base. Et cette base s'adapte à toutes les circonstances, ce qui est, à mes yeux, infiniment apaisant.

Alors oui, ils coûtent cher, mais ils sont hautement rentabilisés et, surtout, je sais que je les porterai très longtemps.

Les vêtements post-surf

Après une séance de surf, j'enlève ma combi à l'arrière de la voiture et je suis souvent frigorifiée. À ce moment-là, tout ce dont j'ai besoin c'est de chaleur et de vêtements faciles à enfiler. Au fil du temps, j'ai compris quelles pièces me convenaient le mieux.

Je collectionne ainsi désormais les pantalons de jogging à bas large (voir ici et là) (le bas élastiqué n'est pas très agréable lorsque l'on a du sable sur les pieds) et les sweats à capuche assez épais mais faciles à enfiler. Le tout dans des coloris qui correspondent à mes goûts. J'ai également appris à garder l'oeil ouvert, car ces pièces ne se trouvent pas forcément chez les marques spécialisées.

Homewear

Après le surf, les promenades au grand air et la céramique, j'ai souvent envie, le soir venu, de me lover dans de la douceur prêt-à-porter. Moi qui étais auparavant adepte du duo vieux tee-shirt/caleçon d'homme, je prends désormais beaucoup de plaisir à me glisser, assez tôt dans la soirée, dans des vêtements extrêmement doux, à la fois féminins et nonchalants.

J'apprécie ainsi particulièrement le tandem cache-coeur + pantalon de pyjama large ou encore le long kimono noué sur un ensemble caraco + leggings.