Le succès de son nouveau point de vente new-yorkais a sûrement donné envie à Isabel Marant d'en découvrir un peu plus sur ce pays raffolant de ses créations. Récemment, c'est ainsi en Californie que la styliste choisit d'aller pousser ses investigations. Totalement charmée par l'énergie de l'endroit, la Française décida alors de lui dédier sa collection printemps/été...
Sur le podium, c'est donc bel et bien la Californie des années 70 - celle des Seigneurs de Dogtown - que l'on découvre en filigrane. À la silhouette reconnaissable des filles Marant se mêlent alors zenitude peace&love et références au streetwear de l'époque, l'univers des premiers skateurs et surfeurs de la côte Ouest se retrouvant réinterprété sur les longues lianes sexy et citadines.
Les blousons de base-ball se voient ainsi doublés de rose Malabar, tandis que les mini shorts barbie light se portent accompagnés de grosse laine cosy et que les tops en filet de pêche se glissent sous des robes blouses liberty. Dans le même temps, les rayures chères aux Z-Boys se retrouvent déclinées sur des tops loose se glissant aisément dans quelques jeans pattes d'eph' légèrement rétro.
Mélangeant sans complexes ses propres codes avec ceux du sportswear, Isabel Marant donne ici naissance à de nouveaux duos, entre gilet zippé/jupe fleurie, pantalons aux protèges-genoux apparents/escarpins pointus et sweat masculin/short en denim lilliputien.
Et si l'on est peu convaincu par la - encore très connotée - maille filet, on salue les multiples variations autour du sweat et du pull-over (voir ici et là), fortement imprégnées de cette coolness propre à la petite frenchy.
Cela dit, que celles qui ne se sentent pas prêtes à adopter la dégaine californienne se rassurent : les pièces d'inspiration sporty sont loin de cannibaliser les classiques marantiens. Robettes en dentelle, bottes aiguilles souples, micro jupes et pièces liberty constituent encore le fonds de commerce de la griffe...
Par Lise Huret, le 03 octobre 2010
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