Née en 1985 à Montpellier, Aymeline Valade grandit auprès de parents boulimiques de voyages, qui lui feront découvrir l'Europe, mais également l'Afrique ainsi que le continent américain. Très vite, la jeune fille se révèle hyperactive : incapables de canaliser son énergie débordante, ses professeurs n'hésitent pas à l'envoyer faire des courses en ville, tandis que sa mère l'inscrit dans tous les clubs sportifs possibles.
Repérée à de multiples occasions par les chasseurs de têtes, Aymeline décline par ailleurs toutes les propositions qui s'offrent à elle (principalement par manque d'intérêt pour le milieu). Adolescente, elle s'imagine ainsi faire carrière dans le domaine de la communication ou du journalisme. Pourtant, lorsqu'on lui propose en 2009 d'intégrer l'agence Women Management (après un stage dans une agence de communication), la filiforme skateuse finit par accepter...
Peu après, elle décide de rejoindre son petit ami à Milan, où elle vivote pendant quelques mois. C'est alors qu'elle entend parler d'un casting impromptu organisé dans la ville italienne par la maison Balenciaga. Persuadée ne pas correspondre aux critères d'exigence de la griffe, elle s'y rend sans se faire d'illusions. À sa grande surprise, l'équipe de Nicolas Ghesquière succombe à son aura frenchy et l'envoie directement défiler à Paris - en exclusivité - aux côtés des Amber Valletta, Carolyn Murphy et autres Stella Tennant sous les lustres des appartements XVIIIe de l'Hôtel de Crillon...
Dès la fin du show, les critiques ne manquent pas s'extasier devant cette quasi-néophyte au regard intense, tandis que le DA de Balenciaga, subjugué par la jeune femme, vante "sa force, son intelligence, sa tonicité et son classicisme".
Cela dit, il faudra attendre que le photographe Craig McDean - qui la fit poser pour le magazine Interview - la recommande à Alexander Wang pour que la carrière d'Aymeline Valade prenne véritablement son envol. Le créateur américain tombe en effet totalement sous le charme de cette sylphide boyish affichant plus de 20 années de danse classique au compteur, n'hésitant pas à la propulser égérie de sa griffe. Wang déclarera d'ailleurs à son sujet : "C'est le genre de fille avec qui l'on a envie de s'asseoir et discuter. Ce n'est pas la tocade du mois, c'est une valeur sûre".
De Marc Jacobs à Louis Vuitton en passant par Chanel, les fashion weeks de l'automne/hiver 2011-2012 lui donneront largement raison...
Celle qui déclare apprécier ce métier parce qu'il lui permet de s'exprimer revendique par ailleurs une hygiène de vie extrêmement saine, héritée de son père (celui-ci lui a en effet toujours recommandé de prêter une grande attention à ce qui se trouvait dans son assiette). Aymeline considère ainsi l'alimentation comme un investissement, n'hésitant pas à bouder la junk food bon marché au profit de produits frais certes plus onéreux, mais bien meilleurs pour son teint.
Niveau secrets de beauté, si elle avoue piquer deux ou trois idées en backstage aux maquilleurs professionnels, en période de fashion week elle ne jure que par une recette de masque régénérant à base de miel, citron et sucre transmise par sa grand-mère. Enfin, on note que ses looks boyish, tantôt subtilement rock, tantôt faussement classiques, frôlent bien souvent la perfection...
Par Lise Huret, le 09 septembre 2011
Suivez-nous sur , et