Plébiscités dans un premier temps par l'inénarrable Anna Dello Russo (les réduisant alors à quelques motifs originaux pour diva excentrique), les hypnotisants graphismes de la créatrice grecque Mary Katrantzou ne tardèrent pas à envoûter des jeunes femmes bien moins extravagantes que la muse de Tommy Ton.
Récemment, on vit ainsi Keira Knightley, Dianna Agron ou encore Alexa Chung plébisciter les collages numériques surréalistes de celle dont on attend impatiemment le résultat de la collaboration avec Topshop. Il n'en fallait pas plus pour convaincre Zara de la nécessité de décliner ce genre de graphismes en mode fast retailling...
Hors de question cependant de se mettre subitement à imprimer tel ou tel intérieur baroque sur des centaines de mètres de coton : pour avoir une chance de convaincre les modeuses de succomber au concept du gimmick "miroir/kaléidoscopique", il lui fallait absolument le mixer au préalable à un motif ayant déjà fait ses preuves. C'est ainsi que la "patte Mary Katrantzou" se vit repensée en mode Ikat ; une mutation qui lui permit d'envisager une diffusion beaucoup plus massive...
Alors certes, le mélange de coton et d'élasthane proposé par Zara n'a pas grand-chose à voir avec les luxueux textiles utilisés sur les modèles originaux, mais son prix non plus. À l'heure où les pièces néo-Ikat de Proenza Schouler frôlent les 600 euros et où les jupes en soie et satin de Mary Katrantzou avoisinent les 1400 euros, dépenser une trentaine d'euros dans une pièce qui parviendra sans mal à irradier un look minimaliste semble pour le moins être un bon investissement fashion...
Jupe tube imprimée, 29,95 € chez Zara
Par Lise Huret, le 08 décembre 2011
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