Il faut dire que les baskets blanches m'apparaissaient moins comme un énième accessoire saisonnier à durée de vie limitée que comme le début d'une réponse à ma quête d'essentiels. J'espérais notamment que leur monochrome clinquant et leur dégaine sportswear me permettraient de conférer à mes looks une bonne dose de décontraction. Comme des milliers d'autres avant moi, je choisis alors d'arrêter mon choix sur une paire de Stan Smith. J'aimais leur histoire, leur ligne et leur dimension unisexe.
Loin de me décevoir, le premier essayage fut pour moi une révélation. Une fois lesdites sneakers chaussées, j'eus en effet la vision très claire de ce que pouvait être mon "uniforme", cette parfaite équation qui m'échappait depuis des années : ce serait pantalon large/haut moulant/baskets blanches. Il m'aura ainsi fallu attendre d'enfiler ces fameuses baskets pour comprendre ce dont j'avais réellement envie et mettre le doigt sur ce qui fonctionnait le mieux avec ma silhouette. Un look à la Phoebe Philo en somme, comme me le fit remarquer Géraldine lors de notre dernier déjeuner. Une silhouette pas franchement originale, mais 100% moi...
Et si cette expérience m'a permis d'acquérir une vraie sérénité d'esprit vis-à-vis de mon dressing, elle a également fait naître en moi une passion monomaniaque pour les baskets blanches. En passant hier devant une vitrine proposant les fameuses Adidas Superstar, je ne pus ainsi m'empêcher de succomber à leur "white appeal".
"Encore des baskets blanches ?" me lança à mon retour Julien d'un air narquois. S'il savait que dans mes rêves mon placard est rempli de Superga, Converses, Pierre Hardy, DKNY et autres Stan Smith en cuir craquelé...
Par Lise Huret, le 12 février 2015
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