Bribes de bonheur #2

Entre gestes tendres, gouttes de pluie esthétiques, harpe mélodieuse, chocolat régressif et connivence inattendue, passage en revue de ces petits plaisirs qui, additionnés, firent de cette semaine un doux moment de vie...

Arriver au niveau la caisse chez Princesse tam.tam avec Charles en poussette, lui faire une grimace, le voir rire aux éclats et entendre la vendeuse nous dire "c'est agréable de voir un enfant rire ici, d'habitude ils pleurent d'ennui !".
Parsemer ma salade avocat/concombre de quelques baies de goji et voir celle-ci prendre une allure bien plus réjouissante.
Lever la tête lorsqu'il pleut, plisser les yeux et essayer de distinguer chaque goutte tombant du ciel.
Marcher dans les rues de Paris le téléphone collé à l'oreille et écouter mon père me jouer de la harpe.
Recevoir un vrai bisou "qui claque" de la part de mon fils.
Voir le visage des passants s'illuminer en voyant Charles "lire" sagement et très sérieusement dans sa poussette.
Savourer la franchise et l'humour d'un ami avec qui je "tchate" souvent.
Tomber en pâmoison devant un soutien-gorge et craquer pour l'ensemble en dépit de son prix peu raisonnable.
Finir d'écrire un article et profiter des 20 minutes me restant - avant d'aller chercher Charles à la crèche - pour me plonger dans Vanity Fair. Voir mon fils tendre les deux bras vers nous, afin que son père et moi lui déposions en même temps un baiser sur la joue...
Avoir une discussion de filles avec ma maman qui, à 60 ans passés, a enfin décidé de prendre soin d'elle, et foncer à la poste pour lui envoyer un tube de crème de ma marque préférée.
Sentir la sueur dégouliner le long de mon corps après une bonne séance de sport.
Croiser le regard d'un homme élégant.
Vivre dans un immeuble à la "Friends", entre goûter pris chez les uns, lessive faite chez les autres (problème de machine à laver), apéro qui s'éternise et discussions joyeuses sur le palier...
Préparer un flan pâtissier et sentir les effluves de vanille envahir peu à peu l'appartement.
Dévorer les derniers épisodes de Broadchurch pendant une nuit d'insomnie.
Découvrir l'adorable fille de Charlotte et fondre devant ses incroyables mimiques.
M'assoir sur un banc et contempler les nuages qui filent poussés par le vent.
Croiser le fils d'une de mes amies et l'entendre me dire qu'il a réussi son entretien chez Prada "grâce" à la lecture de mon analyse du dernier défilé Prada.
Sentir la main de Julien au creux de mes hanches lors de nos balades quotidiennes. Echanger un sourire de connivence avec une maman en regardant nos fils se croiser sur le trottoir et me rendre compte que cette maman n'est autre que Marion Cotillard...
Ouvrir un colis et y découvrir une famille de lapins en chocolat : au lait pour Charles, un au chocolat blanc pour Julien et un au chocolat noir pour moi...
Croquer une pomme et sentir ses vitamines sucrées éclater contre mes papilles.
Dévorer mon lapin au chocolat à 23h devant Merlin l'Enchanteur.
Dans le vestiaire de ma salle de sport, sentir sur moi le regard bienveillant d'une vieille dame - 70 ans - venant ici pour s'entretenir et non pour mincir.
Recevoir sur mon portable une photo d'enfance de mon grand frère et moi en train de dévorer des glaces et réaliser à quel point nous étions heureux.
Mettre la musique à fond, tourner avec Charles dans mes bras jusqu'à en avoir le tournis et m'écrouler sur le lit en riant.
Communiquer quotidiennement par SMS avec une amie très proche et savourer de la sentir si présente, même à distance.
Voir Charles touiller vigoureusement sa "fausse" soupe dans sa petite casserole en plastique et souffler pour la faire refroidir...