Fashion week de New York - Printemps/été 2017
Entre partis pris stylistiques, gossips et tendances émergentes, tour d'horizon de ce qu'il faut retenir de la fashion week new-yorkaise...
Dans le cadre de sa collaboration avec Adidas, Alexander Wang décide de modifier le logo de l'équipementier en le retournant (voir ici). Simple mais efficace, ce parti pris graphique et espiègle risque fort de faire le miel des deux parties...Toujours enclin à s'immerger dans l'univers du sport (afin d'en détourner tel ou tel élément), Wang s'amuse cette saison avec le concept de la serviette en éponge blanche des sportifs qu'il décline en... fourrure (voir ici).
Les nostalgiques des bottines Minnetonkas ont de quoi se réjouir : les boots indiennes présentes au sein de la collection Alexander Wang printemps/été 2017 devraient en effet contribuer à rebooster l'aura desdites bottines à franges (voir ici).
Serait-il devenu totalement ringard d'admirer un final de défilé sans sortir son iPhone ? (voir ici).
Tommy Hilfiger démontre qu'il a tout compris à l'époque en livrant un show prenant vie au sein d'un décor de fête foraine grandeur nature hautement instagramable (vrai manège, stand de hot dog..), en faisant de Gigi Hadid sa muse et collaboratrice, en ouvrant sa "fête foraine" au public et en expérimentant le "see now buy now". La collection ? Sans grand intérêt... mais qui y prête attention de nos jours ?
Chez les Hadid, on n'est pas égoïste : chacun profite de la gloire de l'autre… (voir ici)
En mixant les teintes roses, en télescopant les styles et en souriant joyeusement, Giovanna Battaglia nous donne une jolie leçon de style (voir ici).
Si officiellement les invitées à la fashion week new-yorkaises ne parlent que kale, jus détox et protéines végétales, elles ne se firent néanmoins pas prier pour croquer goulûment dans les sticks au fromage des stands Tommy Hilfiger, quand elles ne se ruèrent pas sur les frites McDonald's distribuées gracieusement lors du défilé Alexander Wang… (voir ici)
Miroslava Duma s'essaie au "no look" (voir ici).
Difficile à première vue de saisir la symbolique du make-up des mannequins Hood By Air (voir ici). Petit indice : le défilé a été sponsorisé par le site de vidéos X PornHub...
Après les duos siamois streetstyle et les looks jumeaux sur podiums, la dernière tendance semble être au clonage de "it" bags entre copines (voir ici).
Les santiags mutantes de chez Hood By Air remportent sans conteste la palme des souliers les plus propices à d'innombrables illusions d'optique (voir ici). Mansur Gavriel offre de nombreux petits frères à son fameux Bucket Bag (voir ici).
Le premier passage du défilé Lacoste nous donne simultanément envie de nous mettre à la boxe, de passer notre existence en robe de chambre et de troquer nos ceintures contre une immense bande de tissu à nouer en obi...
Saison après saison, Victoria Beckham affûte son style, s'imprègne du travail de ses mentors stylistiques et livre des collections plaisant aussi bien à la presse qu'aux acheteurs. Commercial mais non dénué de caractère, son dernier opus estival ne devrait pas faire exception à la règle.
Les soeurs Olsen continuent d'imposer leurs propres règles : les photographes ne sont toujours pas autorisés à photographier leur show et la totalité de la collection ne sera visible qu'une fois en boutique.
The Row fait une entorse à son style monacal en s'essayant aux volants (voir ici).
Chez Proenza Schouler, on apprécie que le duo approfondisse les points forts constituant sa colonne vertébrale (influences tribales, maille inventive et coupe couture cool) plutôt que de se perdre dans une quête de la nouveauté à tout prix (voir ici, ici et là).
Chez Coach, Stuart Vevers tente de faire du visage d'Elvis le nouvel motif placé en vogue. Dommage que le résultat final se fasse plus cheap qu'inventif… (voir ici)
Elle nous avait manqué… Hello Anna Dello Russo !
En introduisant la thématique de l'abeille aux côtés de leurs traditionnelles inspirations, les soeurs Mulleavy (Rodarte) livrent une collection plus aboutie que d'ordinaire. Nombre de robes en dentelle alvéolée (voir ici et là) donnent en effet envie de se muer en elfe goth. Sans parler de celles développant une dimension florale (ici et là). Dommage que les looks rock restent si premier degré...
Entre chaînettes de lunettes et bijoux d'oreille, les nouvelles créations fantaisie de Rodarte devraient donner des idées aux accros au DIY (voir ici).
Les manches trop longues gagnent en praticité en se déboutonnant sur l'intérieur (Michael Kors).
Carolyn Murphy opère un come-back remarqué chez Michael Kors (voir ici).
Creatures of Wind fait de la superposition sur-jupe/bermuda long l'un de ses gimmicks du moment (voir ici). On le lui laisse bien volontiers… Avec sa fraîcheur et ses looks très personnels, l'illustratrice Jenny Walton confirme son statut de muse street-style (voir ici).
Aymeline Valade tenterait-elle de lancer un nouveau "bag code" en portant son Georgia (Cholé) en mode poche revolver (voir ici) ?
Chez J.Crew, plus que la collection (assez moyenne), c'est le casting "friendly" de la présentation qui retient l'attention. En faisant poser famille et amies (voir ici, ici et là), Jenna Lyons parvient en effet à injecter une bonne dose de "réalité" au sein de l'univers de sa griffe.
A trop vouloir mixer, recycler, télescoper, il arrive parfois que le résultat final se révèle plus étrange que néo-élégant (voir ici)...
En assistant à plusieurs shows, Pamela Anderson continue de faire évoluer son image (voir ici et là).
En 2016, le concept du corset trouve de nouvelles adeptes (voir ici et là).
A l'heure où le laid n'a jamais semblé aussi hype, les images street-style sont parfois assez cocasses à analyser. On pense tout particulièrement à certains détails franchement disgracieux… (voir ici et là).
L'installation d'ampoules vue sur le show Marc Jacobs donne envie de la reproduire en version réduite dans son salon… (voir ici).
Les pièces issues de la collaboration entre Marc Jacobs et l'artiste Julie Verhoeven valent le détour (voir ici, ici, ici et là). Mention spéciale aux sweats, qui sont certainement de futurs best-sellers (voir ici et là). Personnellement j'en suis déjà amoureuse...
Chez Marc Jacobs (tout comme chez bon nombre de ses confrères), on note que le show prend le pas sur le vêtement en tant que tel. Si l'on excepte les modèles bénéficiant de la touche Verhoeven (et peut-être ce petit manteau à sequins), difficile en effet de trouver quelque chose à se mettre sous la dent...
Les règles concernant l'IMC des mannequins ne semblent pas franchement respectées (voir ici)...
Les clichés street-style capturant la confrontation entre fashion cosmos et gens du quotidien sont assurément les plus réussis ! (voir ici)
Par Lise Huret, le 16 septembre 2016
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C'est très énervant.