La ville
Force est de reconnaître que contrairement à New York, Paris ou Florence, Toronto n'a pas vraiment d'âme. Difficile du coup de s'y attacher vraiment... Cela étant dit, ses parcs (voir ici et là), son lac, ses larges trottoirs, sa dimension "ultra safe", sa programmation de spectacles et sa population cosmopolite en font une ville agréable à vivre.
Notre appartement
Vivre au 36e étage a ses avantages et ses inconvénients...
Les plus
Pouvoir contempler (par temps dégagé) des couchers de soleil grandioses (notre condo est orienté à l'ouest), cela n'a pas de prix.
Découvrir à quoi ressemble une averse de pluie ou de neige qui se déverse au loin.
Se sentir comme dans une bulle, protégé de l'activité urbaine.
Les moins
Lorsque le vent souffle (et ici il peut souffler très fort), on a l'impression que l'immeuble va s'envoler. Le bruit et la pression exercée par l'air sur les vitres peuvent être assez effrayants (surtout la nuit).
Verdict : Je suis devenue accro ! Je ne nous imagine pas quitter notre perchoir de sitôt.
La mode
Si je vais souvent faire un tour chez J.Crew et Free People, j'y achète rarement quelque chose.
J'ai récemment découvert un concept store dont la sélection de pièces minimalistes vaut le détour.
Je vais régulièrement examiner les nouvelles collections (Céline, Gucci, etc) chez The Bay.
Je suis actuellement en pleine exploration de l'offre vintage de Toronto. Je vous en parlerai bientôt...
Charles
Pour Charles, le challenge était de réussir à communiquer en anglais avec ses petits camarades. Cela n'a pas été simple. À vrai dire, ce fut moins l'acquisition de l'anglais en tant que tel qui lui posa problème que le fait de devoir manier deux langues, l'une à la crèche et l'autre à la maison. Pendant plusieurs mois, je le sentis en difficulté. Il essayait souvent de me dire quelque chose et finissait par murmurer : "C'est trop dur de parler...". Parfois, il me reprochait de ne pas le comprendre. Un jour, après l'histoire du soir, il me posa une question que je ne compris pas, ce qui déclencha une crise de larmes. Je me mis alors à lui expliquer qu'il était normal qu'il ait des difficultés à me parler en français, car il apprenait deux langues et non une. Les pleurs s'arrêtèrent, son visage s'illumina, ses yeux se mirent à briller et il me demanda d'une petite voix incertaine : "Je parle deux langues ?". Moi : "Oui et c'est extraordinaire, tu es très fort !". Après avoir passé en revue tous ses cousins, afin de savoir combien de langues ils parlaient (une à chaque fois), il finit par conclure, tout fier et un brin malicieux : "Je parle deux langues, je suis très fort et pas Jean !" (son cousin le plus proche). Depuis, il s'exprime de mieux en mieux, souligne nos erreurs d'accents et fait même parfois office de traducteur pour sa maîtresse. Il aura suffi d'une phrase pour que tout se débloque…
Ses deux meilleurs amis viennent d'Inde et de Chine. Lorsque je les vois jouer tous les trois, je me dis que Charles a beaucoup de chance d'évoluer dans un milieu aussi cosmopolite.
Nous avons fait notre choix concernant sa prochaine école : ce sera une école privée avec des classes à effectif limité. Cela veut dire notamment qu'il portera bientôt un uniforme pour aller en cours. J'aime beaucoup ce concept qui évite aux enfants de se sentir mieux ou moins bien habillé que les autres...
Alimentation
Après plusieurs mois de tâtonnements, nous avons fini par trouver notre routine : nous achetons notre viande chez Whole Foods (qui propose du boeuf/poulet sans hormones et antibiotiques) et le reste (légumes bio, féculents, oeufs, laits…) chez Loblaws.
Un épicier coréen (H Mart) vient d'ouvrir à deux pas de chez nous. Nous avions le même à Vancouver, du coup que je retrouve plein de produits que j'aime : nouilles de soba pas chères, algues à gogo, raviolis de crevettes, sans oublier les innombrables petits gâteaux rigolos (voir ici et là) et les incontournables mochis. Cela change un peu de la nourriture locale...
Le midi, nous allons régulièrement manger à l'extérieur, cela nous fait prendre l'air et voir du monde. Petite sélection de nos adresses favorites :
- Kinton Ramen : Cuisine délicieuse et serveurs japonais très investis : à chaque client qui entre ou qui sort, ils hurlent tous en coeur - et en japonais - "Bienvenue !" ou "A bientôt !". La crise de rire nerveuse guette les clients peu habitués...
- Cibo Wine Bar : Très bon restaurant italien, qui sert du pain chaud à l'huile d'olive pour patienter.
- The Oxley Public House : Univers ultra british et carte tradi. Julien apprécie particulièrement la "Oxley fish pie". Personnellement, je m'en tiens à leur salade de kale aux dattes.
- Wish : Situé tout près de chez nous, ce restaurant à la décoration "South Beach" ne manque pas de charme. J'y commande des toasts à l'avocat surplombés d'oeufs pochés.
- Jack Astor Yonge : Nous y allons avec Charles. Entre les serveuses adorables qui se souviennent de nous, le super menu enfant et la nappe à colorier, difficile de faire plus "kid friendly"...
Sport
Si je me sentais beaucoup plus forte après mes 3 mois de coaching au KX, j'avais également gagné en volume au niveau des cuisses. Par ailleurs, être entourée d'hommes aux muscles ultra développés - alors que je recherchais pour ma part une musculature longue et étirée - me faisait me poser pas mal de questions. J'ai donc décidé de ne pas renouveler l'expérience.
Je me suis ensuite inscrite à un cours de Barre Ballet. Malheureusement, je n'ai pas aimé les profs, qui y effectuent leurs cours comme s'ils étaient seuls : ils ne vérifient pas le placement du corps, ne donnent pas de conseils... Bref, j'ai arrêté une fois mon abonnement d'un mois terminé.
Je vais bientôt tester le cours de pilates/yoga/ballet de chez Pop Physique. Je vous tiens au courant...
J'ai récemment découvert les bienfaits que peuvent apporter un chiropraticien. J'ai ainsi appris que mon mal de genou venait de mes chevilles hyper mobiles, que mes torticolis récurrents s'expliquaient par le mauvais positionnement de mes épaules, et qu'il était possible de travailler sur tout cela.
Notre vie sociale
C'est là où le bât blesse : avec mes fragilités, il est difficile pour moi de réussir à bâtir des relations sur le long terme. J'ai en effet tendance à tout compromettre en annulant mes rendez-vous à la dernière minute. Cela reste donc un work in progress...
Conclusion
Si j'ai hâte que l'hiver canadien se termine, je suis globalement satisfaite de ces 12 derniers mois. Et si nous pensons que Toronto va être notre base pour au moins les 3 prochaines années, nous avons compris qu'il nous fallait nous en évader régulièrement pour réussir à l'apprécier à sa juste valeur. Cela tombe bien : la situation géographique de la ville - et ses deux aéroports - facilite les escapades. En avril, nous irons ainsi visiter Montréal, avant de poser un peu plus tard nos valises une semaine à Miami...
Par Lise Huret, le 20 mars 2017
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