Vanessa Seward x La Redoute
Si H&M est connu pour ses collaborations fastueuses où le marketing et la communication ont tendance à primer sur la qualité intrinsèque du produit, d'autres préfèrent quant à eux à miser sur des opérations plus discrètes mettant davantage l'accent sur le vêtement que sur son "packaging". Je pense tout particulièrement au second opus Vanessa Seward x La Redoute, dont le fashion appeal m'apparaît bien plus puissant que n'importe quelle collection masstige du Suédois...
On a toutes un jour dressé la liste des vêtements qui rendraient notre vie plus simple, notre allure plus personnelle, notre gestuelle plus fluide. Des pièces simples et pragmatiques qui, pour une raison qui m'échappe, ne figurent quasiment jamais sur les portants des boutiques. Comme si les stylistes prenaient un malin plaisir à ajouter un détail destructeur, à refuser l'évidence d'une coupe parfaite et à coller aux tendances plus que de raison… Dans ce contexte, lorsque l'on détecte pas moins de trois éléments de cette fameuse liste au sein d'une même collection (et qu'il s'avère que cette dernière n'est pas distribuée chez Net-a-Porter mais au sein du catalogue de La Redoute), il serait fou de ne pas s'y intéresser.
À l'occasion de son deuxième tour de piste chez le vépéciste français, Vanessa Seward - qui a récemment dû mettre en stand-by sa griffe par manque de financement - répond en effet à plusieurs de mes envies vestimentaires jusqu'ici insatisfaites.
Je pense tout particulièrement à :
. Inconditionnelle des capuches (si cela ne tenait qu'à moi j'en ferais greffer partout), j'ai toujours trouvé abscons qu'un vêtement de pluie tel que le trench-coat en soi dépourvu. Autant dire que la pièce phare de cette collection ne me laisse pas indifférente. Ajoutez à cela une longueur sous genou ainsi que des finitions discrètement seventies et vous obtiendrez une version assez proche du trench figurant sur ma liste…
. Véritable madeleine de Proust, ce genre de sweat me transporte immédiatement en 1990, année où je ne quittais que très rarement le sweat en velours pêche confectionné par ma mère. Je voue depuis un véritable culte à ce style de pièce synonyme de confort, de douceur, de régression choisie et de sportswear urbain. Et si bon nombre d'enseignes ont tenté ces derniers temps de reproduire ces fameux sweat-shirts, rares sont celles qui ont visé aussi juste que Vanessa Seward. Impossible ainsi pour moi de résister aux manches raglans, au bleu ton sur ton et aux bords-côtes rétro de ce top m'évoquant ceux de la série Star Trek…
. J'ai beau ne me promener qu'en baskets et n'aimer rien mieux que le confort d'un pull douillet, il m'arrive d'avoir envie de netteté. Je rêve alors d'avoir à portée de main une chemise parfaitement repassée, à la teinte uniforme et au coton presque rigide. Une chemise dont la coupe intransigeante (sans être sévère) et sobre (sans être inspide) mettrait une touche de rigueur dans mon quotidien souvent trop déstructuré. Le modèle en jean lavé et aux poches plaquées figurant au sein de ce vestiaire printemps/été semble avoir été pensé pour relever le défi...
PS : (que l'on portera avec un pantalon large en velours marron ou une mini jupe en denim), (que l'on mixera à nos robes midi), mais aussi (que l'on portera roulottée sur la cheville) méritent selon moi également le coup d'oeil.
Par Lise Huret, le 04 février 2020
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Bref je commençais à réfléchir au rayon enfant de cyrillus, qui a le bon goût de proposer un 16 ans équivalent 36... mais en fait, c’est ce modèle que j’attendais :)