Les modes changent, mais il reste néanmoins une constante ; la taille continue de s'affiner et les jupes de s'élargir. Vers la fin du 19e siècle, grâce aux progrès de l'industrialisation, le vêtement n'est plus une denrée rare. Heureusement, car l'étiquette vestimentaire est très stricte : les femmes doivent se changer 7 à 8 fois par jour. Il faut beaucoup de lingerie pour donner du volume à ces robes. De nouveaux modèles de corsets - élément ô combien indispensable à la silhouette sculpturale du 19e siècle - arrivent sur le marché. Beaucoup sont brevetés. L'acier devient un matériau de plus en plus perfectionné et du coup, les crinolines et les corsets deviennent encore plus sophistiqués. En 1829, avec l'invention des oeillets en acier, les corsets peuvent être serrés encore plus impitoyablement. C'est seulement à la belle époque que la silhouette change réellement. Un nouveau siècle s'ouvre et tous les espoirs sont permis. La mode féminine est galvanisée par cette atmosphère fébrile.
On veut des formes plus naturelles, moins artificielles. Ce moment charnière de la mode féminine est très bien rendu dans « A la recherche du temps perdu » de Marcel Proust. La silhouette en S est en vogue. Taille ultra-fine, poitrine généreuse et croupe saillante sont les trois impératifs de la silhouette en S. Les corsetiers dessinent des corsets correspondants à cette nouvelle mode. Au début du 20e siècle, le corset s'encanaille. Dentelles, broderies, il devient la parure des danseuses de french cancan et des demi-mondaines. Mais les femmes en général vont peu à peu abandonner son port. Paul Poiret est le premier couturier à proposer une mode affranchie du corset. À quelques brefs intermèdes près, le corset fut une constante du vêtement féminin depuis la Renaissance. Poiret le jette carrément aux orties. Il confiera plus tard qu'il a certes voulu libérer la femme de ce carcan, mais surtout voulu trouver une nouvelle sorte de beauté. La mode du 20e siècle délaisse donc la silhouette artificielle et corsetée en faveur d'une forme plus naturelle maintenue par le soutien-gorge. Vers les années 80, le corset dans une version allégé devient synonyme de sexy et de glamour, la lingerie s'en empare et les couturiers s'amuseront à le détourner.
Il reste un objet très connoté, et même si on est loin de la dictature qui a sévi durant les siècles derniers, c'est une pièce qui inspire et qui se voit réinterpréter chaque saison.
Par Lise Huret, le 19 avril 2007
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Cette article sur le corset est trés bien il est totalement en rapport avec mon sujet connaisez d'autres sites ou info du méme style ? si oui pouvait vous me les faire parvenir ou au mieu si quelqu'un a fait un tpe similaire ! ! merci beaucoup !