Le National Design Award for Fashion vient d'être décerné à Rick Owens. Le créateur californien a beau s'être exilé en France, il remporte néanmoins la plus haute distinction made in US. Ce prix fut créé en 1999, depuis il a récompensé des créateurs prestigieux tels que Isabel et Ruben Toledo et Tom Ford en 2003. Petit focus sur Rick Owens, créateur de génie qui mérite bien ce coup de projecteur.
Loin des piscines turquoise scintillantes de David Hockney et de l'attitude agressive pro-Hollywood, il existe un autre Los Angeles. Louche, pauvre, décadent et plus qu'un peu malfaisant, c'est le L.A. que semble évoquer Rick Owens dans ses vêtements.
Owens produit des collections dans sa ville d'adoption depuis 1994. Bien qu'il ait séduit un public d'avertis de Barneys à Browns, il n'a commencé à présenter ses collections de façon formelle qu'en février 2002 à New York.
Né en 1961 et élevé à Porterville (petite ville de Californie du Sud), Owens fume de l'herbe, boit de la bière et écoute Lynyrd Skynyrd, mais il lit aussi le Vogue français, découvre Mugler et apprécie la musique de Mahler : il était déjà attiré par l'idée d'une sophistication urbaine déjantée. En 1979, il s'installe d'abord à L.A. pour étudier la peinture à Otis Parsons.
Déçu par le monde de l'art, Owens entre alors dans un collège technique et se spécialise dans la coupe de patrons avant de travailler pour des fabricants de vêtements bas de gamme. Bien que non conventionnelle, sa formation procure à Owens de solides bases techniques. Il cite également des influences historiques telles que Madeleine Vionnet, Fortuny et Grès, autant de couturiers réputés pour leur approche sculpturale du corps.
Cette inspiration ajoute subtilité et douceur à ses vêtements: formes allongées et élégantes, palette discrète, fabrication luxueuse mais expérimentale. Avec leur touche «miséreuse» à la Hollywood Boulevard, ses vêtements donnent l'impression d'avoir été écrasés par une voiture volée. Tout en diffusant une féminité fragile… c'est le paradoxe Owens.
Par Lise Huret, le 22 mai 2007
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2 commentaires
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Mlle E •Il y a 17 ans
Enfin un Los Angeles qui pourrait trouver grâce à mes yeux! :=)
Hahaha, ca me fait bien rire quand tous les créateurs se mettent à faire du cuir leur matière de prédilection... Pour moi dans le domaine, il n'y a vraiment que Rick Owens qui sache se détacher des autres. Ses vestes sont incroyables, et l'ensemble de ses fringues propose une vision du cuir super rock, qui me plait enormément. Rien à voir avec J3, qui fait du cuir un truc bien trop sexy...
En plus, le personnage de Rick Owens me fascine, sa dégaine de punk catcheur musclé me fait délirer, je l'aurais bien imaginé jouer dans The Wrestler !!!