Existe-t-il une alternative à la sandale gladiateur, programmée pour envahir les rues dès que le printemps se décidera à jouer franc jeu ? Une petite partie de nous l'espérait, jugeant que les mois d'avril et de mai n'étaient pas propices au port des nus-pieds intégraux, et que nos bottes plates avaient fait leur temps. On imaginait alors un soulier hybride fleurant bon le soleil (tout en gardant une certaine pudeur) qui nous aurait permis d'étrenner sereinement notre garde-robe d'été…
Il semblerait que nous avons récité suffisamment de chapelets, car en boutique sont en train d'éclore exactement les modèles espérés. Ces derniers, selon les maisons, revêtent différentes formes, mais à chaque fois concept est le même : réchauffer des sandales trop frileuses pour se risquer au climat changeant, ou aérer des souliers un peu trop couverts pour être portés à la mi-saison.
Laetitia Ivanez a ainsi dessiné pour Les Prairies de Paris une botte/tongue, découvrant les orteils mais habillant généreusement la cheville, qui sera parfaite pour remplacer les spartiates montantes. On la portera avec une petite robe color block ou avec un large bermuda bleu nuit roulotté en short et surmonté d'une chemisette rose transparente. On évitera le total look hippie, et on lui préfèrera des tenues citadines casual et colorées.
Chez Chloé, c'est l'ankle boot qui se la joue open toes. Le chic conceptuel cher à Paulo Melim Andersson a donné naissance à des escarpins ajourés à la ligne architecturale idéale pour allurer les tenues safari-club du printemps. On les associera avec une saharienne couleur mastic ceinturée taille haute, ou avec une liquette de lin.
Au final, on a le choix entre le plat très "retour aux sources" à dévergonder à coups de couleurs flashy, et le haut perché select à mixer avec des pièces racées et sobres. Dans tous les cas, ne sachant pas quelle sera la durée de cette "intersaison", on risque de porter nos neo open toes bien plus souvent que nos légères Tropéziennes…
Par Lise Huret, le 26 mars 2008
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