Le hobby de la blonde créatrice est très peu connu des modeuses, pour qui Luella rime plus avec underground chic et branché qu'avec Point Break. Cependant, les déferlantes et la glisse font bien partie de l'univers de celle qui est devenue en une saison la coqueluche de toutes les fashionistas, déçues par Balenciaga et donc disponibles pour adorer un nouveau fashion gourou. Toujours est-il qu'à l'annonce (il y a quelques mois) de cette collaboration dont Luella Bartley semblait se réjouir, nous eûmes du mal à imaginer quel pourrait en être le résultat.
Allait-elle parvenir à transposer sa patte un rien déjantée au piment girly et raffiné sur une collection dédiée aux sports de glisse ? Le tout serait-il plus Luella ou O'Neill ? Allions-nous bénéficier d'un bis de la collection été 2008 (qui nous avait littéralement transporté au septième ciel) ou serions-nous confrontés à une ligne fade à la Scarlett Johansson pour Reebok ?
A la vue du résultat, le verdict est partagé : si les vêtements ne sont pas dénués de style, on est néanmoins très loin de ce que notre cerveau, addict à la Luella touch', avait pu fantasmer.
En effet, la collection (qui est avant tout un produit O'Neill) ne possède pas l'aura d'une pièce Stella McCartney pour Adidas. On se trouve face à un vestiaire qui ne porte de Luella que le nom, surfant sur des modèles sporty sans grands attraits. On regrette que la passion de la créatrice ne soit pas parvenue à prendre vie sous l'étiquette de la marque californienne.
Au final, cette collection - outre le léger buzz qui l'accompagne - ne mérite guère le détour. Sauf peut-être pour ceux qui pousseront le snobisme dans ses retranchements, au point d'arborer du Luella for O'Neill en dépit de sa pâle teneur en style. Pour ceux-là, direction le temple de la hype : Colette.
Par Lise Huret, le 14 mai 2008
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