Apparemment lassé de fouiller dans les archives de la maison Balenciaga, Ghesquière affirme vouloir désormais aller de l'avant, en composant des atours propices à ancrer ses clientes dans la modernité. Pour ce faire, cet éternel adolescent inconditionnel de l'univers SF, féru de nouvelles technologies et amoureux de la haute couture a décidé de tout miser sur un vestiaire hybride, mêlant volumes accessibles et matières issues d'un artisanat d'exception.
C'est ainsi que telle une armée de templiers up-to-date, les premiers mannequins arpentèrent le catwalk en gilet à capuchon à priori relativement casual, mais qui, après un examen approfondi, se révéla être composé d'un tricot de cuir des plus habiles.
Le parti pris du styliste apparaît alors clairement : chez lui, le luxe ne réside pas dans la création de vêtements alambiqués, mais bien plus dans la recherche de l'excellence au niveau des matières. Ne pouvant être copiée, cette dernière reste en effet l'apanage du vrai luxe...
Nicolas Ghesquière entreprit ainsi de faire tisser ses cuirs par un artisan parisien hautement qualifié et de faire ciseler au laser ses patchworks de peaux (celles-ci étant d'ailleurs teintes minutieusement à la main à l'aide de colorations végétales). Sans parler des micro jupes de patineuse composées d'une multitude de bouclettes de cuir, qui ont dû faire appel à une technique de pointe et nécessiter des heures de travail...
Ceci dit, Ghesquière a beau exceller dans ce que l'on nomme désormais la technocouture, ce n'est pas pour autant qu'il surenchérit en composant une collection élitiste, hermétique au plus grand nombre. Bien au contraire, il tente aujourd'hui de renouer avec les silhouettes sportswear urbaines qui avaient fait de lui la coqueluche des rédactrices de mode lors de l'automne 2007, en proposant quelques looks facilement assimilables.
Les vestes encapuchonnées pour skateuse de l'avenue Montaigne s'avèrent ainsi novatrices et désirables, tandis que les tops color block se veulent sexy et que le duo slim citron/gilet zippé se la joue futuro-attractif. Et si au final on est encore assez loin du coup de foudre provoqué par l'opus automne/hiver 2007-2008, la décision prise par Ghesquière de mêler à son propre univers artisanat d'exception et techniques de pointe semble être la bonne...
Par Lise Huret, le 02 octobre 2009
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Pour moi, Ghesquière est un génie, un véritable génie!
Ce qu'il fait est juste incroyable!
Cette collection est très à part, très nouvelle, très excitante!
Les Hoodies en cuir et jersey et matières techniques, les pantalons avec des applications de cuir, d'autruche,de toile....les robes en toile et néoprene, les jupes....bref, tout est parfait!
Ce que j'aime le plus chez Ghesquière c'est qu'il aime se mettre en danger, avec lui, rien n'est simple!
même quand il fait un simple manteau en laine, il y aura du cuir, des matières techniques!
J'aime particulièrement les premiers looks!
Son show est celui que j'attendais, je n'ai pas été déçue...bravo Nicolas, Bravo!