Alors qu'il vient de défiler pour la première fois lors de la semaine de la haute couture parisienne, Maxime Simoëns peut d'ores et déjà se targuer d'être parvenu à séduire le petit monde de la mode en un temps record. Il faut dire qu'avec son univers faisant la part belle à la pureté des formes géométriques ainsi qu'à une certaine sophistication couture, celui qui n'hésite pas à parer ses belles de mille feuilles d'organza a tout pour susciter la fascination du milieu.
Pourtant, à l'origine, le jeune Maxime se voyait plus réalisateur que grand couturier. Adolescent, ce sont en effet des posters de Marilyn Monroe et de James Dean qui recouvrent les murs de sa chambre, alors que ses loisirs s'orientent plus vers le théâtre que la couture. Un brin précoce, il obtient son bac S à 16 ans et décide de vivre sa passion en partant à Trappes suivre des cours de cinéma. Cela dit, l'enseignement très technique que l'on y dispense n'est pas conforme à ses attentes...
Peu de temps après, lors d'un concert de Madonna, le jeune homme tombe en admiration devant les costumes - dessinés par Jean Paul Gaultier - portés par la chanteuse. Il décide alors d'abandonner le septième art et entre à l'École des Arts Appliqués de Lyon. Par la suite, il se perfectionnera à l'École de la Chambre Syndicale de la Couture Parisienne, dont il sortira major en 2006.
Cette première place ainsi que les prix qu'il remporte aux différents concours auxquels il participe - premier prix au concours international I-Design, mais aussi prix François Lesage au Concours international des jeunes Créateurs de Mode - lui ouvrent facilement les portes des plus grandes maisons parisiennes, où il poursuit son apprentissage avec application et assiduité.
Il effectue ainsi des stages chez Jean Paul Gaultier, Dior (à la broderie), Élie Saab et Balenciaga. Ceux-ci lui permettent de perfectionner sa technique, mais aussi de se familiariser avec les différents rouages d'une maison de couture. Ayant acquis suffisamment de confiance en lui, il lance sa propre griffe en 2008.
Un an plus tard, il s'inscrit un peu par hasard au Festival de Hyères et se retrouve à devoir créer 7 tenues en un mois et demi. Préfigurant son style incisif, ses silhouettes féminines et graphiques tapent alors dans l'oeil de la profession. Venue le rencontrer lors de sa première présentation presse, Mademoiselle Agnès est tout de suite bluffée par la maturité du jeune homme, mais aussi par la qualité de ses créations au raffinement intemporel et à la modernité à fleur d'étoffe. Elle n'hésite d'ailleurs pas à le faire savoir, ce qui booste un peu plus la cote du jeune créateur.
Mettant particulièrement en valeur le corps des femmes, les collections de ce dernier n'ont depuis jamais déçu ni la critique, ni la cinquantaine de clientes fidèles qui achètent régulièrement ses créations. Il faut dire que Simoëns ne ménage pas sa peine, travaillant sans relâche afin de nous livrer des pièces haut de gamme susceptibles d'alimenter la "nouvelle couture" d'aujourd'hui, qu'il définit comme du prêt-à-porter ultra luxe.
À la tête d'une équipe d'une dizaine de personnes, le jeune homme entre actuellement dans une phase de consolidation, censée transformer le buzz de ses débuts en une réussite au long cours. Pour ce faire, plus question de compter uniquement sur les compliments de la presse : il doit désormais convaincre les magazines d'intégrer ses créations dans leurs pages et les boutiques de distribuer ses produits.
En attendant, son amitié avec Mélanie Laurent - qui, depuis leur rencontre à la salle de sport, porte ses robes avec assiduité - ainsi que la présence de certaines de ses toilettes au coeur d'un épisode de Gossip Girl ont de quoi rassurer Simoëns quant à la visibilité internationale de ses créations...
Sans parler de sa collaboration avec les 3 Suisses qui, pour la saison printemps/été 2011, lui ont demandé de décliner en trois versions l'une des robes portées par Leighton Meester lors du tournage de Gossip Girl à Paris. Une visibilité supplémentaire qui risque fort d'accroître la popularité de Maxime Simoëns auprès des modeuses n'ayant pas les moyens de s'offrir l'une de ses sublimes pièces à plus de 600 euros...
Site officiel : http://www.maximesimoens.com/
Par Lise Huret, le 27 janvier 2011
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