Tour à tour accessoire de lingerie et uniforme de gymnaste, le body n'a à priori pas vocation à fouler les pavés citadins. Pour autant, cela ne l'a pas empêché de faire régulièrement parler de lui au sein de la sphère fashion...
Dès les années 80, celui-ci se met ainsi à sortir des salles de fitness pour se voir adopter par des stars telles que Madonna, avant de venir gainer des années plus tard le buste de l'intrépide Lady Gaga. Qu'il se décline en dentelle sur miss Ciccone, en cuir SM sur Stefani Germanotta ou encore en léopard sur Daisy Lowe, le body se révèle alors être une pièce ultra sexy, à la limite du vulgaire.
Cela dit, il semblerait que le body ait décidé d'en finir avec sa réputation un brin sulfureuse. Introduit sur les podiums printemps/été 2011 sous la forme d'un justaucorps - le plus souvent poudré - accompagnant sagement quelques jupes ou pantalons fluidissimes, celui-ci tente cette saison de gommer ses travers aguicheurs au profit d'une allure aussi classique que bon enfant.
Celles qui réussiront à passer outre son manque de fonctionnalité et à assumer l'impudeur de ses fibres en lycra devraient ainsi parvenir à se composer quelques tenues printanières fleurant bon la grâce envoûtante d'une Marie-Claude Pietragalla. Elles devront pour cela le choisir dans des teintes nude (on évitera de le faire frayer avec la tendance color block, sous peine de se retrouver en plein revival eighties), ras du cou ou à col légèrement montant, pourvu d'un large décolleté dorsal et de manches courtes ou 3/4.
Elles essaieront également de lui associer une coiffure soignée, de préférer la pochette au sac en bandoulière, mais aussi de le marier à des jupons en mousseline descendant mi-mollet ainsi qu'à de fines et discrètes ballerines, le but étant de lui conférer une allure chicissime (celles qui voudront le porter en mode bohème n'auront quant à elles qu'à le choisir en coton et à lui adjoindre capeline et longue jupe hippisante).
Enfin, on rappelle que le body devra rester réservé aux sylphides à la poitrine menue, sous peine d'arborer une silhouette plus aguicheuse qu'élégante...
Par Lise Huret, le 28 mars 2011
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