On pense notamment à Jean Paul Gaultier faisant défiler Nabilla, à Karl Lagerfeld photographiant Zahia ou encore à Marc Jacobs transformant la trop bronzée Victoria Beckham en égérie ultra branchée. De quoi relativiser l'apparente incongruité du coup de foudre du fashion system envers Kendall Jenner... Un coup de foudre qui n'aurait néanmoins pas eu lieu si l'illustre demi-soeur de Kendall (Kim Kardashian) n'était passée en quelques années - à coups de pièces Céline, de couverture de Vogue US et de collaboration avec Carine Roitfeld - du statut de bimbo arriviste à celui d'icône de mode hautement fréquentable. Auréolée de la nouvelle légitimité fashion de son aînée, Kendall Jenner n'a en effet eu aucun mal à se frayer un chemin jusqu'aux catwalks en vue...
Et qu'importe si l'image de Kendall Jenner reste intrinsèquement liée à un show télévisé ne brillant guère par sa subtilité : en la castant pour leurs défilés, Karl Lagerfeld, Marc Jacobs et Riccardo Tisci s'offrent une incroyable visibilité auprès des adolescentes américaines, qui ont depuis longtemps fait de Kendall leur idole. Ajoutez à cela une paire de jambes kilométriques, un joli sourire et un regard noisette et vous obtiendrez une jeune fille susceptible de voler la vedette - au moins le temps d'une fashion week - à Cara Delevingne, d'amuser quelques mois les rédactrices de mode et d'exciter un an ou deux les annonceurs... mais guère plus (force est en effet de constater que Kendall Jenner ne possède ni la plastique de sa soeur Kim Kardashian, ni le mystère de Kate Moss, ni le physique atypique d'une Lindsey Wixson, et encore moins la grâce d'une Karlie Kloss).
À moins que le fait d'afficher le patronyme le plus célèbre d'Amérique soit une condition suffisante pour inspirer durablement l'imaginaire des créateurs...
Par Lise Huret, le 23 juin 2014
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