C'est désormais une tradition : pas de défilé Prada sans "it bags" et "ugly shoes". Au menu de la saison : un mignonnet sac 2 en 1 et des bottines chaussettes à semelles à larges crampons en caoutchouc pastel.
Afin de renouveler la classique queue de cheval, on pense à s'inspirer du hair code Prada consistant à remonter ses cheveux sur le sommet du crâne, à les nouer en ponytail, puis à retenir cette dernière sur le côté de la tête via une large barrette strassée. Chez Dolce&Gabbana, on célèbre une fois de plus la famille, et tout particulièrement les mères. Entre robes imprimées des dessins des neveux et nièces des deux créateurs italiens (voir ici et là) et mannequins arpentant le podium avec leur progéniture (quand elles ne défilent pas enceintes), l'ambiance est à la bonne humeur. Et tant pis si le style de la griffe peine à se renouveler...
Après avoir détourné le logo de McDonald's puis créé une collection dédiée à Barbie, Jeremy Scott continue à faire de Moschino le théâtre de toutes ses fantaisies. Cette saison, l'espiègle créateur s'amuse ainsi à parer ses robes tee-shirts de personnages de cartoon et à réchauffer ses mannequins de blousons doudou aux allures de Teddy Bear, lorsqu'il ne tague pas joyeusement leurs longues robes de bal. Entre sens du business et envie de faire de la mode un espace récréatif, Jeremy Scott s'impose peu à peu comme la nouvelle poule aux oeufs d'or de la maison italienne...
Après J.Crew, c'est désormais au tour de No21 de tenter de remettre la vareuse au goût du jour. Chez No21, Alessandro Dell'Acqua tente de renouveler sa grammaire en multipliant les plissés et autres asymétries (voir ici, ici et là). Mais sans réussir à convaincre...
Fendi et Max Mara pensent au confort des fashionistas en imaginant des manteaux édredons (voir ici et là)...
Anna Dello Russo aime la surenchère. Cette saison, c'est sur un bronzage à la Valentino Garavani qu'elle mise pour éclipser ses consoeurs...
Avec ses variations de fleurettes brodées, imprimés ou tissées et ses volumes pour demoiselles aux longues jambes, la ligne prêt-à-porter "Giamba" de Giambatista Valli se révèle assez prometteuse. Dommage que le stylisme du défilé laisse à désirer...
Karl Lagerfeld se moque des inspirations vintage de ses jeunes concurrents en déclarant au sujet de sa dernière collection Fendi : "Je viens de redécouvrir le travail de Sophie Tauber, et j'adore la douceur de ses lignes. De toute façon, je n'ai pas le temps d'aller au marché aux puces !".
Chic et sportswear, le camel Max Mara se révèle toujours aussi efficace (voir ici et là). Si les cuissardes à la Pretty Woman font une apparition remarquée chez Versace, une version beaucoup plus flatteuse est néanmoins dévoilée au cours du défilé. Parmi les silhouettes du show, on retiendra par ailleurs celle mixant robe faussement sage et bottines chaussettes remontant mi-mollet.
Chez Jil Sander, pardessus oversize bleu marine et bottes oranges composent un duo faussement simple à l'impact visuel intense.
La nouvelle collection Gucci risque fort de dérouter les clientes de la griffe qui s'étaient habituées à la consensuelle Frida Giannini. Car s'il retravaille certains classiques de la maison italienne (mocassins, logo "GG", imprimé floral), Alessandro Michele - le nouveau DA - n'en livre pas moins un vestiaire étrange aux allures de garde-robe vintage sous LSD (voir ici, ici et là). Et si l'on ne doute pas qu'une fois dépareillées certaines pièces se révéleront tout à fait portables, difficile néanmoins d'adhérer aux mocassins yeti, aux transparences irréalistes et à la dégaine peu flatteuse des pantalons à l'entrejambe descendue...
Petit point street-style
Le duo bustier/chemise se révèle moins "editorial" que prévu.
Entre claquettes de piscine fourrées et pantalon en maille, certaines fashionistas sacrifient leur allure aux tendances.
Le mix long pull/jupe midi allie avec brio confort et féminité (voir ici et là).
Le monogramme "LV" devient branché.
La tendance baskets se conjugue en mode seventies.
Si on s'autorise la veste noire à franges, on évite les modèles trop folk.
Attention aux total looks seventies manquant de subtilité (voir ici et là)...
La cape se porte avec des tennis blanches.
Par Lise Huret, le 03 mars 2015
Suivez-nous sur , et
- "Entre robes imprimées des dessins des neveux et nièces des deux créateurs italiens (voir ici et là) et mannequins arpentant le podium avec leur progéniture"
- "aux transparences irréalistes et à la dégaine peu flatteuse des pantalons à l'entrejambe descendue..."